Zut elle m'a vu [PV ADÈLE ROBINSON]

Zut elle m'a vu


La cafétéria était un endroit parfait pour jouer un mauvais coup. Dans cet endroit exiguë, le vacarme était tel que l'on devait crier pour s'entendre. Au goût d'Aaron, la cafétéria n'était pas le plus bel endroit du pensionnat. En tout cas si on le comparait avec la bibliothèque. La cafétéria était un endroit assez petit pour le nombre de pensionnaires qui l'occupent. Ses murs verts pâle et son plafond beige faisait très école primaire. Sa tuile non-originale mettaient un esprit banal dans la tête de Aaron. Au fond de la cafétéria, il y avait un Self-Service où les pensionnaires allaient se servir à leur guise.

Aaron était équipé d'une boite de relish format Jumbo. Son plan était parfait. Comme la plupart des habitants du pensionnat n'aimait pas la relish, il allait éclaboussé leurs plats de spaghetti de cette sauce. Bien sûr, il allait passer d'une vitesse incroyable pour éviter des ennuis.

Aaron était prêt. Prêt à passer à l'action. Il était posté sur le coin d'une porte donnant à la café. Un de ses amis passa et dit :

-Salut Aaron. Que fais-tu avec cette boite de relish ?

-Oh! Salut! répondit Aaron surprit, j'ai fait un mauvais coup et comme punition il m'ont demandé d'aider les cuisiniers.


Son ami ne répondit pas et alla s'asseoir à sa table habituelle. Aaron se dit qu'il ne devais pas mettre de relish sur le plat de son ami car il le dénoncerait tout de suite. Aaron se concentra et commença à courir droit vers le Self-Service. Il mit un tas de relish sur le plat d'une fillette et continua sa course. Après 30 secondes, il avait déjà remplie de relish les plats de 35 personnes! Vive la vitesse! Par conséquent, sa boite était presque vide. Il éclaboussa le plat de sa dernière victime, couru un peu et s'arrêta brusquement pas curiosité. Il regarda la scène avec fierté. On entendait le dégoût de plus de 36 personne! Malheureusement, sa première victime, une fillette de 6 ans, pleurait. C'était le seul inconvénient de son plan maléfique. Le regard de Aaron se posa sur Adèle Robinson. Une pensionnaire âgée de 17 ans qui finissaient bientôt son apprentissage au pensionnat. Cette dernière regarda son bol de spaghetti vert de relish, la boite de relish qui appartenait à Aaron et le regarda droit dans les yeux. Sans aucun doute, elle aimait les spaghetti. Aaron prit ses jambes à son cou et commença à courir dans la direction du gymnase.

À une distance respectable de la cafétéria, il prit une pause et commença à marcher. Le couloir dans lequel il marchait tournait à 90º. Aaron tourna et se trouva direct en face de Adèle! Comment l'avait-elle suivit? Connaissait-elle un raccourci? Son pouvoir ne pouvait pas l'aider, alors elle avait bien un truc. Il ne pouvait pas se permettre une autre visite chez le directeur. Il resta muet et attendit des explications.

Dans un silence complet, les élèves terminaient leur examen de mathématiques avec une concentration si intense, qu'on croirait que leur vie était en jeu. Soudain, un grognement sourd se fit si fort, que les élèves levèrent la tête avec des sourires. Ils se tournèrent naturellement vers la source du bruit, qui était le ventre d'Adèle Robinson. Celle-ci eut un mouvement de tête gênée et décida de se rattraper, question de ne pas être trop humiliée!

- Cet exam me donne faim! dit-elle tout haut avec une exaspération exagérée.

Elle fut soulagée de voir que quelques-uns riaient. Elle avait vraiment faim, mais son ventre n'aurait pas dû la trahir ainsi! Elle fut déconcentrée les quinze minutes restant du cours et sortit de la classe, frustrée, parlant brièvement avec ses amies (surtout expliquer son grognement de ventre) et partit rapidement à la cafétéria pour être dans les premiers en file. Et cette file fut interminable. Cela lui prit au moins vingt minutes pour se recevoir son repas qui était, Dieu soit louée, du spaghetti! Adèle adorait les pâtes de tout genre, mais aujourd'hui le met semblait meilleur que d'habitude. Elle remercia la femme de la cantine avec un gros sourire. Enfin, elle pourra manger à sa faim! Et ses papilles gustatives allaient se réjouir! Manger ce bon plat allait la rendre de meilleure humeur, surtout après avoir probablement coulé l'examen de maths et s'être fait humilier à cause d'un gargouillement de ventre!

Tout à coup, pendant qu'elle marchait pour se rendre à une table où s'étaient regroupés ses amis, elle vit du coin de l'oeil un mouvement qui attira son attention. Mais tout allait vite. Trop vite. Elle entendit quelques cris et la masse de mouvement se dirigeait tout droit vers elle! Par réflexe, elle allait se mettre en mode de combat, mais elle n'en eut même pas le temps! En une seconde, la chose était partie et laissa derrière elle... une trace de relish dans l'assiette de spaghetti d'Adèle. Le repas était ruiné. RUINÉ! Elle scruta rapidement les alentours et aperçut un petit garçon qui se cachait derrière un mur pour regarder ce qui se passait. Une seconde... n'était-ce pas ce petit morveux qui faisait toujours des bêtises et qui avait le pouvoir d'aller à une vitesse incroyable?

- Le maudit..., siffla-t-elle entre ses dents en le fixant d'un regard empreint de colère.

Et d'une seconde à l'autre, l'enfant avait disparu! ''Il ne m'aura pas aussi facilement,'' pensa Adèle en donnant son plateau à un élève à côté d'elle. Elle se mit en marche.

Aaron était parti du côté des couloirs. On était au premier étage, alors il ne pouvait que monter. Le couloir terminait à un escalier après quelques tournant. Il n'allait sûrement pas rentrer dans une des classes... Alors, heureusement qu'Adèle adorait et écoutait toujours les cours de combat. Sa tactique de prendre l'escalier et ensuite le coincer en bas fonctionna! Elle se retrouva nez à nez avec Aaron. Contrairement à lui, elle était essoufflée et elle avait chaud (et pas seulement à cause de la course!). Rapidement, elle perdit cette chaleur en utilisant son pouvoir. Comme elle avait le goût, justement, de geler les pieds de ce gosse!

- Aaron Chambers, n'est-ce pas? demanda-t-elle en inclinant machiavelliquement sa tête. Je ne viendrais pas de te croiser, par hasard?

Malheureusement pour le petit, Adèle n'était pas très gentille lorsqu'en colère. De plus, elle adorait se venger. Rapidement, avant qu'il ne s'enfuit, elle prit le bras d'Aaron avec sa main glacée. Elle lui fit comprendre en le regardant de son regard noir, qu'elle était très sérieuse et qu'elle pourrait utiliser son pouvoir dès qu'il allait montrer signe de résistance.

- Viens ici, qu'on se parle, veux-tu? demanda-t-elle avec une voix faussement enjouée. J'ai quelque chose à te dire, toi.

Elle l'attira sur le bord du mûr dans un coin du couloir, à côté d'un abreuvoir. Elle se pencha en prenant soin de ne pas lâcher le bras d'Aaron.

- Tu sais ce qui est arrivé, à mon merveilleux plat de spaghetti? Moi, je pense que oui. J'avais si faim et... soudainement, il ne me donne même plus l'appetit! Je pense que tu serais capable de m'expliquer cet étrange phénomène, non? elle disait avec du sarcasme intentionnel.

Mieux vaut qu'il regrette, sinon, ça ne va pas être beau! pensa Adèle. Elle ne faisait que commencer!

Aaron n'en croyais toujours pas ses yeux comment Adèle Robinson, dont le pouvoir est de métriser la glace, aurait pus le rattraper. Il savait très bien qu'il avait marché un bon bout de temps et qu'Adèle habitait au pensionnat depuis longtemps, mais cela ne lui était jamais arrivé!

Lorsqu'Adèle l'avait vu dans la cafétéria, elle était en colère, bien sûr. Mais maintenant elle avait l'air plus diabolique que Dracula. Son petit sourire moqueur et « je t'ai mon petit gars » frustrait Aaron.

Tout à coup, Adèle prit la parole:

- Aaron Chambers, n'est-ce pas? Je ne viendrais pas de te croiser, par hasard?

Le petit garçon était à court d'argument. D'n côté, il était ravi de devoir se faire punir par une pensionnaire qu'un professeur ou autre employé d'Edaem. De l'autre, il ne savait de quoi Adèle était prête de lui faire. Peut-être elle-même ne le savait pas encore.

Pendant un moment Aaron songea à s'enfuir mais ceci lui coûterait sûrement une troisième visite chez le directeur en une semaine! Déjà que c'est deux autres lui on couté cher de copie, de réflexion et de tâche ménagère, une troisième lui priverait toute récrée et activités parascolaire pendant un mois!

Soudainement, Adèle prit le bras d'Aaron et le glaça. Au début, il trouvait ça presque qu'agréable mais Adèle continua à le refroidirent si bin que, après 10 seconde, il ne le sentait même plus.

Après cette menace, elle reprit la parole:

- Viens ici, qu'on se parle, veux-tu? J'ai quelque chose à te dire, toi.

Aaron détestait qu'on l'appelle par un toi. D'ailleurs, il détestait aussi les filles.

Alors il se décida enfin d'ouvrir la bouche pendant qu'il se faisait trainer à côté d'un abreuvoir.

- Mais qu'est ce que tu vas me faire! Je ne veux pas aller chez le directeur!pleurnicha-t-il comme un bébé de 2 ans.

- Tu sais ce qui est arrivé, à mon merveilleux plat de spaghetti? Moi, je pense que oui. J'avais si faim et... soudainement, il ne me donne même plus l'appétit! Je pense que tu serais capable de m'expliquer cet étrange phénomène, non?

Aaron essayait de cacher sa peur. Malheureusement, à l'intérieur de son corps il tremblait comme une feuille morte. Aussi, il avait peur de mouiller ses pantalons devant cette fille qui allait sûrement en parler devant ses amis comme un exploit. En plus, si cela arrive, la nouvelle fera sûrement le tour du pensionnat et tout le monde le traitera de bébé.

Aaron décida de minimiser les conséquences. Il prit une grande respiration, s'éclaircit la gorge comme un homme d'affaire qui s'apprête à donner une conférence et prit la parole:

- Je l'avoue j'ai mit de la relish dans ton plat. Je l'avoue je suis un vilain petit garçon. Qu,est-ce que tu veux que j'avoue de plus?

Aaron se sentait vraiment mal. Ce qui devrait sûrement faire la satisfaction d'Adèle.

- Je sais tu dois me punir. J'espère que tu sais que je m'excuse. Je me sent vraiment mal pour ton magnifique. Mais s'il-te-plait ne m'envoie pas chez le directeur, dit-il avec une petite face qui faisait la baboune.

Aaron essayait de faire pitié mais il n'était pas convaincu que ça marchait. Soudainement il se remit des mauvaises pensée dans la tête et sentit une vague de chaleur dans ses culottes.

Il regarda vers le bas et réalisa qu'il avait fait pipi dans ses culottes. Il avait vraiment honte de lui.

À sa plus grande satisfaction, Adèle regardait Aaron rapetisser à côté de l'abreuvoir. La peur se lisait sur son regard. Adèle avait envi de rire tellement qu'elle était heureuse d'enfin avoir ce petit morveux. Il allait payer cher pour son vandalisme de nourriture!

- Je l'avoue j'ai mit de la relish dans ton plat. Je l'avoue je suis un vilain petit garçon. Qu,est-ce que tu veux que j'avoue de plus?

Au moins, il se sentait mal. C'était un bon début... Ce petit élève devait savoir comment s'en sortir de ses mauvais coups... Adèle décida donc de mettre son sourire le plus machiavélique. Elle avait un plaisir fou à exagérer un rôle!

- Je sais tu dois me punir. J'espère que tu sais que je m'excuse. Je me sent vraiment mal pour ton magnifique. Mais s'il-te-plait ne m'envoie pas chez le directeur, dit-il avec une petite face qui faisait la baboune.

Alors, le petit ne voulait pas aller chez le directeur? Pas de problème, mais il y avait un prix à payer. Soudain, Adèle se rendit compte que Aaron venait de... mouiller son pantalon. Avait-il si peur? La plus vieille se sentie immédiatement coupable. Son intention n'était pas de lui faire peur à ce point, juste lui montrer une leçon! En plus, elle était du genre à détester les gens qui intimidaient les autres... Faisait-elle la même chose? Elle croyait qu'Aaron entrait dans son jeu, qu'il se foutait carrément de ce qu'elle disait! Elle voulait l'obliger à faire ce qu'elle voulait, mais rien faire de mal. Juste l'apeuré un peu et c'est fini. Mais là, il était un peu trop tard pour cette idée. Il avait déjà la trouille. Peut-être que le petit ne faisait que son attitude de supérieur avec les enfants de son âge. Et Adèle devait lui sembler si grande... Elle n'y avait pas pensé.

Se sentant mal, mais ne voulant pas perdre sa contenance, Adèle décida par orgueil de continuer comme si de rien était, même si elle avait décider de changer de tactique. Elle prit de l'eau de l'abreuvoir (utilisant un peu de son pouvoir afin d'en prendre une bonne quantité) et la lança sur Aaron. L'eau était assez froide, mais elle avait tombé exactement où elle le voulait : sur le pantalon du petit. Ainsi, il était complètement trempé sur son gilet et plus bas. Elle se donna un air fâché et triomphant.

- J'espère que tu auras appris ta leçon! Je ne veux plus jamais te voir faire des actes qui pourraient nuire à la tranquillité de vie, ici! Plus jamais de reliche dans tes mains, non plus! La prochaine fois, je te rendrais mon esclave ou je te dénoncerais au Directeur!

Elle se retourna avec un air faussement digne et commença à s'éloigner d'Aaron. Elle espérait amèrement que l'eau lancée avait camouflé l'incident et que le petit n'aura pas de honte de retourner dans sa chambre. Malheureusement, les espoirs d'Adèle ne se sont pas réalisés... Deux petits garçons et une petite fille, tous de l'âge à Aaron, remarquèrent leur camarade de classe.

- Wouah! Aaron Chambers a pissé dans ses culottes! disait l'un.

- Comme un bébé! Il a quel âge déjà? Deux? dit la fillette.

Oh non... Adèle venait-elle d'empirer les choses? Elle s'arrêta et se retourna. Elle allait intervenir si Aaron ne réparait pas très vite la situation. Pauvre petit, tout était de la faute d'Adèle!