Mon petit bocal rien qu'à moi [libre]

[Je suppose que je peux m'incrustrer dans ce rp? ^^]

En cette nouvelle rentrée, les chambres changeaient. Une nouvelle organisation s'était faite et on avait redistribué les chambres d'une toute autre manière. Rachelle croyait même que c'était alléatoirement. Peu importait, ce n'était pas comme si elle s'était liée d'amitié avec sa colocataire précédente. Pour l'instant, elle avait cette chambre à elle seule. Étions-nous un nombre impair? Rachelle ne s'attarda pas sous cette question. On était un dimanche après-midi et Rachelle s'était encore une fois isolée des activités sociales. Elle était étendue à plat ventre sur son lit, un livre sous le nez. Elle était si captivée par l'intrigue policière - qui lui donnait des frissons dans le dos - qu'elle ne se rendit pas compte qu'il y avait des voix juste derrière sa porte. Des voix? Peut-être même des cris. Pas que notre personnage s'en rende compte, du moins.

''La jeune détective était seule dans sa chambre. Un téléphone sonnait encore pour la dixième fois dans le salon en bas. Elle ne se leva pas. Il faisait toujours noir et froid. Pourquoi une panne à ce moment-même? Les meurtriers devaient savoir qu'elle n'avait pas encore trouver leur idendité! Voulaient-ils vraiment la tuer? Merde... elle n'avait pas d'arme à feu et son téléphone cellulaire se trouvait dans sa poche de manteau en bas. Un bruit de pas se fit entendre dans l'escalier. Que faire? La jeune femme était paralysée par la peur. Soudain, les pas s'arrêtèrent devant la porte et...''

Et la porte s'ouvrit.

Le coeur de Rachelle fit un si gros saut qu'elle fut incapable de crier. Son coeur, après cette douleur désagréable, se calma, mais battait toujours très vite. Rachelle s'était retournée rapidement pour voir qui était à la porte. C'était une fille de son âge avec les sourcils froncés. Elle avait des cheveux blonds et les yeux d'un bleu perçant. Son capuchon lui cachait légèrement le visage. Elle portait aussi un sac Adidas... Une nouvelle arrivée?

Les deux adolescentes se regardèrent en silence. Rachelle essayait premièrement de se calmer et avait de la difficulté à savoir quoi dire. Elle ne lu certainement pas dans les pensées de... ce qui devait être sa colocalaitre? Rachelle avait peur de commencer à parler la première. Pourtant, cela devrait être son rôle, étant pensionnaire depuis déjà plusieurs années. Par contre, la nouvelle venue ne semblait pas de bonne humeur.

Normal, après tout. Ce ne doit pas être facil d'arriver ici après avoir vécu toute sa vie comme humaine normale, pensa Rachelle avec sympathie.

- Je suis Rachelle, et toi?

Quoi de mieux! Rachelle baissa immédiatement le regard. Elle aurait peut-être dû dire : Es-tu ma nouvelle colocatiare? avec entrain, ou dire au moins un Salut! Elle mit un signet dans son livre, le déposa sur la table de chevet et se croisa les jambes. Elle portait une chemise bleu clair et des pantalons blancs. Elle se leva pour être plus polie et s'apporcha de la nouvelle, ignorant totalement les sentiments de son interlocutrice.

- Est-ce que tu serais nouvelle au pensionnat?

Et c'est là que Rachelle sentie une fente se créer dans sa barrière mentale contre les pensées des autres. Elle ressentit de la part de la nouvelle quelques sentiments désagréables et très présents : colère, incompréhension, exaspération... Et Rachelle perdit le mince sourire de politesse qu'elle avait gardé jusqu'à là.

-Ca se voit tant que ça?

Rachelle reprit son sourire poli. Elle allait lui répondre que c'était parce que ça faisait longtemps qu'elle était ici et qu'elle ne l'avait jamais vue avant, mais Rachelle se fit devancée par la nouvelle.

-Moi c'est Elenna. Danger publique numéro Un, pour vous servir.

- Enchanté, murmura-t-elle, confuse.

Elenna se dirigea vers le mini réfrigérateur, l'ouvrit, le referma aussitôt et s'approcha de la table. Et magiquement, un verre d'eau gazeuse apparut. Intéressant, se dit Rachelle. Que pouvait bien être son pouvoir? Était-ce faire apparaître des objets d'ailleurs? Elenna sembla lui lancer un regard qui attendait une crise d'hystérie. Mais peut-être que ce n'était que l'imagination de Rachelle. Sa nouvelle colocataire but rapidement le verre avant de reprendre la parole.

-On est où ici au juste? L'asile? Si c'est la cas, je me barre fissa.

- L'asile? Non, non! Ce n'est pas l'asile, ici! Une chance! Personne ne t'a expliqué?

Se rendant compte que non, Rachelle eut un sourire sympathique et décida de tout raconter. Enfin, Elenna méritait de savoir. Son ignorance expliquait son sentiment de colère qui n'avait pas dilué depuis son arrivée.

- Je vais t'expliquer, commença Rachelle, se sentant soudainement nerveuse. Comme toi, il y a des gens un peu partout sur la planète qui ont des pouvoirs. Chaque pouvoir est différent d'une personne à l'autre. On les appelle les magiciens. Il existe aussi des personnes qui développent le pouvoir, mais n'ont pas des parents magiciens. Alors là, ça complique un peu les choses, car ils n'apprendront jamais comment utiliser leur don convenablement et peuvent devenir, bien... un danger public. Le gouvernement préfère les appeler les mutants. Le gouvernement nous cache beaucoup de choses, tu le sais sûrement. Ils ont un projet top secret : expériences sur mutants ou les exterminer. Ici, c'est comme un endroit pour nous protéger de ces personnes dangereuses. Ils nous apprennent comment se servir de notre pouvoir et comment faire face à la vie. Pour notre bien, on ne peut pas sortir sans la permission du Directeur. Le Directeur, c'est le fondateur du pensionnat. Il est un homme très bien... mais peu des élèves le connaissent bien.

Rachelle prit une pause. Elle n'avait pas remarqué que ses mains jouaient avec n'importe quel objet trouvé. Elle prit une grande inspiration, guetta la réaction d'Elenna et continua.

- Alors, il y a plusieurs cours qu'il faut prendre. Puisque tu es nouvelle, tu vas te retrouver avec les nouveaux. Il se peut donc que tu ne sois pas nécessairement avec des gens de ton âge. Par exemple, cela fait 7 ans que je suis ici. Une fois tous les cours terminés, on reçoit un diplôme et on peut sortir vivre ailleurs ou rester au pensionnat. Le Directeur nous prépare aussi pour un entraînement spécial. Car, dans le futur, on va devoir faire face à plusieurs ennemis : que ce soit le gouvernement ou les magiciens noirs. On a donc des cours de combat et parfois, des missions à l'extérieur. Le Directeur souhaite donc que nous restions pour renforcer le nombre de personnes qui combattront les magiciens noirs.

- Je crois que c'est tout... As-tu compris? Ça se peut que je ne sois pas clair ou j'ai pris pour acquis que tu savais déjà des choses...